Les nouvelles recommandations pour la diversification alimentaire des nourrissons à risque allergique sont de ne pas la retarder ...
Quels conseils alimentaires en 2015 chez le nourrisson à risque atopique?
Le risque « atopique » du nourrisson est défini par l’existence d’antécédents familiaux d’allergie chez les parents et/ou les frères et soeurs.
Il suffit d’un « parent » (père, mère ou fratrie) atteint (asthme, eczéma, rhinite allergique…) pour parler de risque atopique chez le nouveau-né.
Atopie: Tendance individuelle et/ou familiale à produire des anticorps de type IgE contre des allergènes ou substances normalement tolérées par la plupart des individus (acariens, animaux, pollens, aliments…) et à développer un symptôme typique tel que de l’asthme, de la rhino-conjonctivite ou de l’eczéma
Nouvelles recommandations
Les recommandations ont beaucoup changé au cours des dernières années. Les études n’ont pas démontré le bien fondé d’une diversification tardive et progressive, et montrent même qu'il est plus important d’acquérir une tolérance que de réduire l’exposition aux allergènes alimentaires.
La prévention dite « primaire » chez le nourrisson atopique vise à éviter que celui-ci se sensibilise à des aliments et/ou des allergènes respiratoires, première étape avant l’apparition de réactions allergiques. Ainsi le contact avec l’allergène doit-il avoir lieu au moment optimal, ni trop tôt ni trop tard, dans une fenêtre de tolérance située a priori entre 4 et 6 mois pour les aliments autres que le lait.
Quel lait pour le nourrisson à risque atopique ?
Le meilleur lait reste celui de la maman et l’allaitement maternel, si possible prolongé jusqu'à six mois, est le mode d'alimentation optimal même s'il ne protège pas de la survenue d'une allergie aux protéines de lait de vache.
La maman qui allaite doit-elle faire un régime et lequel ?
Aucun régime n’a fait preuve de son efficacité ni pendant la grossesse ni pendant l’allaitement. On pense même que l’absence de régime permet de faciliter l’apparition d’une tolérance par le biais du passage des aliments réputés allergisants dans le lait maternel (oeuf, poisson…). De plus un régime chez la maman risque d’induire des carences nutritionnelles.
Quel lait si la maman ne peut allaiter ?
Les dernières études montrent l'importance d'introduire le plus tôt possible le lait premier âge dans l'alimentation pour induire une tolérance. Les laits dits hypoallergéniques n'ont aucune efficacité dans la prévention des maladies allergiques (rhinite, asthme, allergie alimentaire). Les laits à hydrolyse extensive sont parfois conseillés quand le risque atopique est important (antécédents d'allergie aux protéines du lait de vache dans la fratrie) ou en cas de signes évocateurs d'allergie au lait de vache.
Le lait de soja ne doit pas être utilisé chez le jeune enfant, et il est également déconseillé d’utiliser d’autres « laits végétaux (laits d’amandes, d’avoine…) qui ne sont pas adaptés au nourrisson et peuvent être eux mêmes allergisants.
Une diversification à débuter dès quatre mois !
Il ne faut plus attendre l’âge de 6 mois pour débuter la diversification car il a été démontré qu’on risquait de majorer le risque de sensibilisations alimentaires et d’apparition de l’eczéma, notamment lorsqu'on attend l'âge de 8 mois pour introduire l'oeuf.
Pour le gluten, la date idéale d’introduction dans le régime alimentaire se situe aussi entre 4 et 6 mois.
L'alimentation : élément d'une prise en charge plus globale ...
Le premier conseil est donc d’éviter formellement tout tabagisme passif : ne jamais fumer au domicile familial et encore moins en voiture.
Il faut aussi préférer une literie synthétique dans laquelle les acariens se développeront moins rapidement, ne pas accumuler les peluches dans le lit de l’enfant et laver ces dernières régulièrement.