L'allergie alimentaire à l'arachide, de plus en plus fréquente, est potentiellement grave et n'est pas sans poser problème dans la vie quotidienne ...
Une allergie fréquente et potentiellement grave
L’allergie alimentaire à l’arachide, de plus en plus fréquente, touche actuellement 0,5 à 1,2% des enfants ; c’est la 1ère allergie alimentaire de l’enfant de plus de 3 ans.
Potentiellement grave car parfois responsable de réactions sévères, voire mortelles en cas d’absorption accidentelle, elle est souvent définitive ; une guérison spontanée est toutefois possible, dans moins de 4% des cas.
L’allergie à l’arachide est souvent associée à des allergies aux autres fruits à coque, voire aux légumineuses (pois, lentilles et lupin) ce qui peut compliquer le régime d’éviction.
Le diagnostic d’allergie à l’arachide ne pose généralement pas de problèmes : une réaction allergique de gravité variable est observée après consommation de cacahuète ou de biscuits apéritifs à base de cacahuètes. Chez l’enfant, le diagnostic est parfois établi dans le cadre du bilan d’un eczéma sévère persistant.
La responsabilité de l’arachide est prouvée par un bilan allergologique incluant des tests cutanés, une recherche d’anticorps IgE vis-à-vis de l’arachide, voire un test de provocation oral.
Comment vivre au quotidien quand on est allergique à l'arachide ?
Lorsqu’elle est sévère, l’allergie à l’arachide est difficile à vivre, tant pour soi même que comme parent d’un enfant touché par cette affection.
La qualité de vie est bien souvent altérée : l’alimentation, au lieu d’être source de plaisir, est vécue comme dangereuse, et fourchettes ou couteaux deviennent autant d’épées de Damoclès !
La crainte des erreurs alimentaires, dont il faut éviter coûte que coûte la survenue, entraîne un sentiment d’insécurité permanent.
Comment s'alimenter en toute sécurité ?
Comment fréquenter en toute sécurité les collectivités d'enfants ?
Le PAI, rédigé par le médecin scolaire à la demande des parents et avec l’aide de l’allergologue, définit par ailleurs un protocole d’urgence à suivre en cas d’accident allergique.
En France, la circulaire du 18 septembre 2003 sur l’accueil des enfants atteints de troubles de santé, à l’origine du PAI, s’applique aussi aux autres structures d’accueil en collectivité (crèche, centre de vacances…).
Comment vivre au mieux une allergie alimentaire à l'arachide ?
Certes l’éviction alimentaire est impérative, mais l’alimentation peut et doit rester un moment de convivialité et de plaisir malgré la prise des précautions indispensables comme la lecture des étiquettes ; un enfant allergique doit apprendre à demander de l’aide à un adulte référent et à ne pas accepter un aliment qui lui est inconnu.
Toutes ces compétences peuvent être acquises et entretenues avec les enfants et leurs familles lors de séances éducatives collectives, qui deviennent aussi un lieu de partage d’expérience. Les associations de patients et/ou de professionnels comme l’association Asthme et allergies ou l’AFPRAL peuvent également être très utiles aux familles.
Enfin, il est important pour une personne allergique de consulter régulièrement son médecin et son allergologue, qui peuvent l’informer des nouveautés en matière d’allergie alimentaire et l’aider à gérer celle-ci au quotidien.